Portrait de Keith David qui a démarré dans The Thing de John Carpenter avant de devenir un as du doublage.
Keith David dont la bonne étoile a brillé dans les endroits les plus incongrus. Un temps porte-bonheur de John Carpenter au début de sa carrière, il a su tirer toute la substance de la bienveillance paternelle qui émane de sa voix grave. C’est derrière un micro qu’il se révèle à une nouvelle génération dans les années 90 avec des dessins animés comme Spawn et Gargoyles. Passé le cap des années 2000, ce sont les jeux vidéo qui lui ouvrent un nouveau public.
Comme beaucoup je l’ai découvert dans son premier rôle à un âge un peu trop jeune pour regarder un film d’horreur. J’ai toujours été assez froussard et suis resté des années traumatisé par le Bal des Vampires de Polanski. Il faut dire qu’avec une fin aussi sombre, ça ne risquait pas de faire autre chose à mon petit cerveau. Keith David était le premier acteur afro-américain que je voyais survivre dans un film d’horreur. J’ai toujours eu un immense plaisir à le reconnaître par la suite.
Avec l’arrivée bénie de l’internet illimité, je me suis essayé aux dessins animés dans la langue de Trump. Et c’est là que je l’ai retrouvé, notamment dans cette version hallucinante de Spawn par HBO. Par sa voix grave et son charisme, il apportait une vraie patte à ce vagabond dépossédé. Son travail récurrent dans le jeu vidéo m’a permis de l’entendre dans tous les jeux militaires imaginables : Call of Duty 2, Mass Effect, etc. Bref, plus de trente ans aux côtés du père David, trente années de régal.
- Notes de l’épisode :
- Intro : The Thing – John Carpenter
- Kicker Ending: Heat – Michael Mann
- Générique composé par Fabien Chombart
- Fin de the Thing
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